En franchissant la première porte, je me trouve face à un vieil escalier en bois. L’odeur me fait grimacer. Au fur et à mesure que je monte les escaliers, je réalise l’âge du bâtiment, les événements dont il a été témoin et le nombre de personnes qui l’habitent.
Ils m’ouvrent leur porte, des visages m’accueillent, une odeur de vie différente, inattendue.
Je suis chez eux.
Je les rencontre, je bredouille un bonjour en polonais, un sourire, une discussion s’engage à l’aide de ma traductrice.
Je regarde cet univers, un univers intime dans lequel ils vivent et dans lequel ils m’ont laissé entrer.
Je ressors.
Perdu au milieu de la rue, les mots me manquent. J’ouvre les yeux et j’observe.
Je traverse les arrière-cours où j’aperçois des objets qui parsèment le sol, abandonnés.
Dans un grand récipient en plastique posé sur des roulettes pousse difficilement un petit arbre. Un végétal au milieu d’un champ de briques, de plastique, de bois, où vivent les pigeons.
Les empreintes du passé s’effacent peu à peu, remplacées par les traces du présent.
Elles resteront imprimées en moi.
Je remercie les personnes qui m’ont aidé à réaliser ce projet.
Rudolf Steiner, Léonore Veya, Wojciech Molski, l’équipe du Konsulat Prättigau, Kamila Falecka, Pamela Tomczyk et Magda Dallig.